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Les différents types de meneurs de jeu


Souvent joueur phare de l'équipe dans laquelle il évolue, le meneur de jeu peut pourtant avoir des caractéristiques bien différentes d'un joueur à l'autre. Zidane, Platini, Maradona ou encore Xavi n'ont ainsi pas le même type de jeu, mais ils peuvent pourtant tous être regroupés dans la catégorie « meneurs de jeu ». Éclairage.



- Le meneur de jeu passeur

Juan Roman Riquelme.
La principale caractéristique du meneur de jeu dit « passeur » est de faire briller ses partenaires en les mettant dans les meilleures conditions offensives. Il fluidifie le jeu, permet la liaison entre le milieu de terrain et les attaquants. Rarement buteur, il fait plus souvent marquer ses coéquipiers qu'il ne marque lui-même. A l'heure actuelle, le meneur de jeu argentin Juan Roman Riquelme (Boca Junior) semble celui qui correspond le mieux à cette description. Pas très rapide, il s'appuie sur sa technique, sa vision du jeu et sa qualité de passe pour mettre ses attaquants sur orbite. Il n'est bien entendu pas dépourvu d'une qualité de dribble certaine, mais qu'il met au profit du collectif. Zinédine Zidane peut également entrer dans cette catégorie, de par la primauté qu'il donnait au collectif sur l'action individuelle. S'il était doté d'une qualité de dribble certaine, l'ancien meneur de jeu des Bleus mettait sa technique au service de l'équipe.

- Le meneur de jeu scoreur

Michel Platini.
Évoluant souvent dans une position très avancée, parfois même de 9 et demi (attaquant en retrait), ou « trequartista », le meneur de jeu « scoreur », par son intelligence, sa vision du jeu, son efficacité devant le but, est amené à marquer énormément. En ce sens, il est souvent celui qui fait la différence. On peut citer par exemple Michel Platini, l'ancien meneur de jeu de l'Équipe de France dans les années 80 (et actuel président de l'UEFA), qui faisait parti du fameux "carré magique" avec Luis Fernandez, Jean Tigana et Alain Giresse, ou encore Johan Cruyff, le génial joueur hollandais, joueur phare de l'équipe de l'Ajax qui pratiquait, dans les années 70, le "football total", et qui s'est par la suite brillamment reconverti entraîneur, notamment à la tête du grand Barça au début des années 90.

- Le meneur de jeu dribbleur

Diego Armando Maradona.
Le meneur de jeu « dribbleur » a principalement des qualités d'élimination de l'adversaire. Par ses dribbles déroutants, il crée la différence, souvent à l'issue de longues chevauchées individuelles. Pas vraiment collectif, ce type de meneur de jeu cherche souvent à créer la décision seul. Ils sont souvent placés sur un côté, afin d'avoir plus d'espaces qu'au centre du terrain, souvent bouché, mais ont néanmoins une grande liberté de mouvements. On pense bien évidemment aux deux Argentins, Diego Maradona et Lionel Messi (Barcelone), qui chacun à leur époque, ont brillé pour le premier, et brillent encore pour le second, par leur qualité technique, leur agilité, leur vivacité, et leur capacité d'élimination des défenseurs, le tout avec une facilité déconcertante. En contrepartie, ils ont souvent le défaut de vouloir trop en faire, de s'entêter dans des actions individuelles, au détriment du collectif.

- Le meneur de jeu reculé

Xavi Hernández.
Le meneur de jeu reculé évolue dans une position plus basse au milieu du terrain, souvent dans un rôle de milieu défensif. Première rampe de lancement de son équipe, il a grâce à ce positionnement le jeu face à lui, et peut ainsi l'orienter à sa guise, donner le ton par ses ouvertures et passes précises. Pas spécialement rapide, il est très habile dans la conservation du ballon, et possède une très vision du jeu. Aujourd'hui, le meilleur dans ce rôle est le champion du monde espagnol Xavi (Barcelone), véritable chef d'orchestre de l'équipe blaugrana comme de sa sélection. L'autre référence des années 2000 à ce poste est l'Italien Andrea Pirlo (Milan AC).


Le type de meneur de jeu dont est doté une équipe détermine son style de jeu, dont il est le principal dépositaire. C'est de lui que l'on attend de faire la différence, soit par ses passes, ses dribbles, ou ses buts, dans les rencontres fermées ou serrées. Au milieu des années 2000, on pensait assister, notamment en France, à la disparition progressive du meneur de jeu comme on l'entendait jusque-là (milieu offensif axial, en soutien des attaquants ou plus en retrait). La priorité était donnée aux joueurs de couloirs (on voyait même Zinédine Zidane occuper l'aile gauche au Real Madrid), dans des formations en 4-4-2 avec deux ailiers offensifs. Mais les réussites du FC Barcelone et de l'Espagne montrent bien l'importance des meneurs de jeu axiaux, véritables rampes de lancement pour les attaquants et indispensables pour assurer le lien avec les joueurs offensifs.

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