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Ballon d'Or 2010 - L'élection en chiffres

L'Argentin Lionel Messi a été sacré 55e Ballon d'Or. Quel était la répartition des nominés en terme de nationalités ? Quel continent était le plus représenté ? Quel club ? Comment se sont répartis les votes entre ces trois facteurs ? Quel club a reçu le plus de votes ? Quelle nationalité ? Le premier volet de notre dossier statistique consacré à l'élection du Ballon d'Or 2010.


Le classement final


Lionel Messi a devancé assez aisément ses deux coéquipiers du Barça, Andrés Iniesta devançant Xavi sur la deuxième marche d'un podium au pied duquel échoue Sneijder, initialement présenté comme un favori, et seul Hollandais plébiscité. Les joueurs du Bayern Munich, pourtant présents en nombre (cinq), sont tous relégués en bas de classement, seul Robben dépassant le 1% de votes. Il en est de même pour les Allemands, où seul Özil dépasse ce même seuil. Il faut dire que la grosse prestation de la Nationalmannschaft en Afrique du Sud était principalement dû à un jeu collectif bien léché, d'où la difficulté de ressortir une individualité. Quelque part, c'est aussi ce qui a porté préjudice à Iniesta et à Xavi dans la course au Ballon d'Or, puisque le titre de champion du monde de la Roja a été construit grâce à son collectif. L'importante dispersion des voix parmi les joueurs espagnols a ainsi favorisé Lionel Messi.


Cinq joueurs ont concentré près de 79% des votes et ont dépassé les 5%, le reste des nominés étant réduit à la portion congrue. Cristiano Ronaldo n'a ainsi recueilli que 3,92% des suffrages, malgré sa superbe saison avec le Real, pâtissant d'une mauvaise (mais pas tellement pire que celle de Messi...) Coupe du monde. Drogba est l'Africain ayant recueilli le plus de votes, devant Eto'o et Gyan, malgré le bon mondial de ce dernier.


Malgré la victoire du Sud-Américain Lionel Messi, ce sont toujours les Européens qui sont les plus représentés et qui concentrent la majorité des votes. A l'origine, le Ballon d'Or était d'ailleurs exclusivement réservé aux joueurs européens, avant de l'élargir à tous les joueurs évoluant en Europe, quelle que soit leur nationalité, en 1995. Et ce n'est qu'en 2007 que tous les joueurs du monde, peu importe leur lieu d'exercice et leur nationalité, devinrent éligibles. Mais le Vieux Continent reste le centre de la planète foot, concentrant les meilleurs championnats, et donc les meilleurs joueurs, du monde. Logique, donc, que le Ballon d'Or reste très "européen". D'autant que les échecs tant du Brésil que de l'Argentine lors de la Coupe du monde sud-africaine ont joué en faveur de cette tendance.


L'Espagne, logiquement puisqu'elle fut sacrée championne du monde cet été, avait le plus grand nombre de nominé, et a concentré la plus grande partie des votes. Les finalistes hollandais n'étaient représentés que par deux joueurs, Sneijder et Robben, le premier concentrant presque l'intégralité des suffrages, étant perçu comme le principal artisan du parcours de son pays (mais aussi du triplé de l'Inter de Milan). Le Brésil, malgré trois représentants, ne dépasse pas 1% des votes, tandis que les Allemands, malgré cinq joueurs, ont à peine dépassé les 3%. Cette année était bel et bien celle de l'Espagne.


Grand fournisseur de joueurs de la Roja, le Barça était le club le plus représenté lors de ce scrutin, devant le Bayern de Munich, club où évoluent les principaux artisans du bon parcours allemand en Afrique du Sud. L'Inter, malgré son triplé historique (championnat/coupe d'Italie/Ligue des Champions), partage la troisième place avec le Real Madrid, avec quatre joueurs. L'absence de clubs anglais est frappante. Il faut dire qu'ils n'ont pas brillé sur la scène européenne, et que l'Angleterre a réalisé une Coupe du monde médiocre. Et sans surprise, c'est le FC Barcelone qui a concentré la grande majorité des votes, avec plus de 60%, devant l'Inter et le Real. L'Atletico Madrid peut se féliciter d'avoir dans ses rangs un joueur de la classe de Forlán, classé cinquième du classement général.


Comme à l'accoutumée, les attaquants étaient les mieux représentés pour cette élection, avec dix joueurs sur vingt-trois. Parmi les quatre défenseurs, trois joueurs sont à vocation offensive (Daniel Alves, Maicon et Lahm), renforçant la domination des joueurs d'attaque sur ce trophée. Cela se traduit d'ailleurs dans les votes, les défenseurs et gardiens recueillant à peine plus de 5% des suffrages, le seul Casillas comptant pour plus de la moitié de ce total. La domination des milieux de terrain en terme de vote est surtout due aux résultats d'Iniesta, Xavi et Sneijder, le milieu suivant n'étant que dixième (Xabi Alonso, 1,52%).

Conclusion

Ce Ballon d'Or 2010 n'a pas été à l'encontre de sa tendance historique, malgré le changement de formule. Les joueurs européens sont toujours les plus représentés, tout comme les joueurs offensifs, au détriment des défenseurs pourtant tout aussi méritants et indispensables. 2010 aura en tout cas été une mauvaise année pour l'Amérique du Sud, généralement mieux représentée, malgré le succès de Leo Messi.

Voir aussi :
Qu'ont voté les journalistes ?
Qu'ont voté les sélectionneurs ?

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