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Norvège – France, le début d'une nouvelle ère

Ce soir à Oslo, l'équipe de France de Laurent Blanc démarre son aventure à l'occasion d'un premier test, face à la solide sélection norvégienne. Ces nouveaux Bleus suscitent beaucoup d'attentes et d'espoir, et devraient bénéficier dans un premier temps de la clémence d'un public ravi de tourner la page Domenech. Mais cette rencontre amicale en Norvège n'en est pas moins riche en enjeux.



Sans les 23 sélectionnés pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, c'est une équipe de France rajeunie, inexpérimentée à ce niveau mais que l'on devine enthousiaste, qui va se présenter ce soir sur le terrain de l'Ullevaal Stadion d'Olso (21h15). Tout est à reconstruire, et Laurent Blanc voudra se servir de ce premier test pour se faire une idée sur certains joueurs, notamment les sept néophytes (Debuchy, Sakho, Trémoulinas, N'Zogbia, Cabaye, Matuidi, Menez). Ce groupe n'a pas encore l'habitude d'évoluer ensemble, il ne sera sûrement pas en intégralité reconduit pour la première rencontre qualificative pour l'Euro 2012 (France – Biélorussie, le 3 septembre prochain), mais il a une chance à saisir.

Redorer l'image de l'équipe de France

L'image détestable offerte par l'équipe de France en Afrique du Sud est encore omniprésente aujourd'hui, et pas seulement dans le football. A chaque événement d'un autre sport, la comparaison est faite au niveau de l'ambiance, de l'accessibilité, de la sympathie des sportifs. Si ces derniers se gardent bien d'entretenir une vision manichéenne « footballeurs méchants / les autres gentils », ce n'est pas toujours le cas des médias. Patrick Montel, commentateur, pour France Télévision, des Championnats d'Europe d'athlétisme de Barcelone de début août dernier, a ainsi insisté à de nombreuses reprises, encore plus qu'à l'accoutumée, sur l'état d'esprit exemplaire régnant dans l'athlétisme, les valeurs saines portées par ses sportifs, avec le sous-entendu à peine implicite de la critique du comportement des footballeurs. La mission confiée à Laurent Blanc et ses joueurs n'est dès lors pas uniquement de faire retrouver à l'équipe de France un niveau conforme à sa réputation et ses ambitions, mais bien également de redorer l'image de la sélection. Cela passe par un comportement exemplaire vis-à-vis des supporters (on a déjà pu voir les Bleus aller en masse signer des autographes), des médias (Raymond Domenech avait installé la routine d'un jeu du chat et de la souris qui exaspérait les journalistes), mais aussi sur le terrain. On attend de cette équipe de France qu'elle soit enthousiaste et enthousiasmante, volontaire, déterminée. Avant d'être jugée sur des critères sportifs, elle le sera sur son état d'esprit.

Ne pas manquer le train

Pour les joueurs appelés par Laurent Blanc, cette première rencontre amicale est une occasion à ne pas manquer pour marquer des points en vue des échéances suivantes. Si rien n'est figé, le groupe de l'équipe de France étant forcément amené à évoluer à l'avenir, il est toujours bon de se montrer dans de telles situations, afin de défendre une place en sélection qui vaut cher. On imagine mal le nouveau sélectionneur se passer définitivement de tous les 23 d'Afrique du Sud, et certains joueurs du match de ce soir ne seront sûrement pas là face à la Bosnie, mais cette rencontre en Norvège reste une chance à saisir pour les anciens recalés (Benzema, Nasri, Mexès), les nouveaux (N'Zogbia, Cabaye, Ménez...) et ceux qui ont déjà été appelés mais n'ont que peu ou pas joué (Ruffier, Rami, Hoarau, Rémy...). Pour tous ceux-là, il s'agit de ne pas « manquer le train » de l'équipe de France. Une prestation décevante pourrait être synonyme de portes de la sélection fermées, pour un temps. Car la concurrence sera rude. Une raison pour être optimiste quant à l'état d'esprit, qu'il soit revanchard, enthousiaste ou déterminé, de ce groupe.

Marquer une rupture sur le terrain

L'équipe de France de Raymond Domenech a été notamment décriée pour le peu de jeu proposé sur le terrain. L'heure est à la reconstruction d'une équipe de France conquérante et qui va de l'avant, comme le prouve le discours tenu à ses joueurs par Laurent Blanc. Si l'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux a vécu une seconde partie de saison dernière catastrophique, son équipe passant en quelques mois d'une place de leader à une non-qualification pour une coupe d'Europe (6e), il y a néanmoins, pendant trois saisons, construit une équipe offensive et séduisante collectivement. Il semble vouloir reproduire cette philosophie en équipe de France. Les systèmes qu'il a essayés ces derniers jours à l'entraînement étaient d'ailleurs ceux qu'il utilisait à Bordeaux (4-4-2 en losange, 4-2-3-1). Reste que construire une équipe et mettre en place un système de jeu prend du temps, et qu'il va falloir être patient.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel analyste cet ange ! Mais bon arrêtes de piquer mes titres :-)

Julien a dit…

Tu penses bien que je n'avais pas vu ton papier avant de poster ça :)

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