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Equipe de France – Les dilemmes avant la Bosnie


Après sa défaite au Stade de France face à la Biélorussie (0-1) lors du premier match des éliminatoires de l'Euro 2012, l'Equipe de France devra aller chercher un résultat en Bosnie demain soir si elle ne veut pas se laisser distancer. Mais le sélectionneur Laurent Blanc doit faire face à une multitude de problèmes, sans suffisamment de temps pour les résoudre. Le pessimisme est désormais de mise.




Les absents

Laurent Blanc est face à un impératif de résultat, alors qu'il est privé de nombreux joueurs importants, notamment dans le secteur offensif. Aux suspensions de Ribéry ou Gourcuff, à la blessure de Nasri, se sont ajoutés les forfaits d'Hoarau et Rémy, blessés face à la Biélorussie. Difficile, avec ces absences des créateurs et de deux attaquants sur lesquels semble compter le sélectionneur, d'imaginer une Équipe de France rayonnante, géniale et inspirée offensivement. D'autant que Laurent Blanc est également contraint de changer à nouveau de système. Du 4-4-2 (qui évoluait parfois en 4-3-3) face à la Biélorussie, on devrait passer à un 4-2-3-1 en Bosnie. Pas idéal pour créer des repères et des automatismes qui manquent encore cruellement à cette sélection.

Le manque de génie

Lorsque l'Équipe de France a brillé sur la scène internationale, elle avait toujours dans son équipe un meneur de jeu de classe mondiale (Kopa, Platini, Zidane...). Annoncés un temps comme prochains patrons du jeu des Bleus, Ribéry, Nasri et Gourcuff sont absents, mais ont également montré qu'ils n'étaient pas encore capables d'endosser une telle responsabilité. D'autant que l'Équipe de France n'est plus constituée des meilleurs joueurs des grands clubs étrangers, comme ce fut le cas au début des années 2000 (Henry, Trezeguet, Zidane, Vieira et consorts étaient des joueurs de classe mondiale). Aujourd'hui, seul Malouda peut ainsi être considéré comme ayant le niveau international. Les autres n'ont pour l'instant pas su élever leur niveau de jeu. Au point de se faire surprendre à domicile par la Biélorussie, 77e au classement de la FIFA (la France a chuté à la 21e place après sa désastreuse Coupe du monde sud-africaine). Alors que les Bleus pouvaient à une époque se baser sur les exploits individuels d'Henry ou Zidane, aujourd'hui, c'est par le collectif qu'ils auront des résultats, à cause de ce déficit de talent. Mais il faut du temps pour le construire

Le problème de l'animation offensive

On l'a dit, l'Équipe de France manque de génie offensif pour faire la différence. Il faut dire également que dans une période de renouveau annoncé, il est difficile de se libérer offensivement. L'objectif est souvent, pour retrouver la confiance, de se rassurer en étant solide défensivement, et donc en ne prenant pas trop de risques offensifs. Il manque un grain de folie à cette Équipe de France, encore bien trop timorée, sûrement par volonté de (trop) bien faire. S'ils ne sont pas tous des joueurs de niveau international, on peut quand même pouvoir espérer autre chose qu'une défaite face à la Biélorussie. Mais pour pouvoir présenter un jeu fluide et bien léché, il faut du temps, des automatismes, et les joueurs pour. Or, on l'a dit, les créateurs sont absents, et les repères sont encore à créer. A moins d'une surprise, on ne devrait donc pas voir l'Équipe de France beaucoup plus à son avantage offensivement en Bosnie.

Un vivier qui s'est tari

Il y a quelques années, le sélectionneur de l'Équipe de France avait un vivier de joueurs de haut niveau très large à sa disposition. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'effectif est composé de bons joueurs de Ligue 1, ou de joueurs moyens des grands championnats étrangers. Ce n'est pas suffisant. On se trouve dans un creux générationnel, comme en a déjà connus la sélection après les retraites de Kopa et Platini. Hormis l'Équipe de France des moins de 19 ans, sacrée championne d'Europe cet été (mais très peu devraient se retrouver en A dans les années à venir : des champions d'Europe 2004 de la même catégorie, seuls Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez sont régulièrement appelés, sans faire partie des cadres), les Équipes de France jeunes n'ont pas des résultats très brillants. Pour preuve, la récente non qualification des Espoirs pour l'Euro 2011. Le vivier actuel est donc réduit, et les générations suivantes ne semblent pas pouvoir inverser la tendance.

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