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LdC, 3e journée – Lyon confirme son redressement

Troisième victoire en trois rencontres dans le groupe B de la Ligue des Champions pour l'OL qui, au delà du résultat, a montré de très belles choses dans le jeu face à une équipe de Benfica déséquilibrée. La crise semble donc s'éloigner pour un temps de Lyon, qui a fait un grand pas vers la qualification pour les huitièmes de finale. L'analyse de la rencontre.


- La fiche

LYON (FRA) 2-0 (1-0) BENFICA (POR)
39 427 spectateurs au Stade Gerland. Arbitre : M. Alberto Undiano Mallenco.
Buts : Briand (21e), Lisandro (51e). Expulsion du Lisboète Gaitan (43e).
LYON : Lloris ; Réveillère, Cris (cap.), Diakhaté, Cissokho ; Pjanic, Gonalons, Gourcuff (Kallstrom, 71e) ; Briand, Lisandro (Gomis, 83e), Bastos (Pied, 64e). Entraîneur : Claude Puel.
BENFICA : Roberto ; Maxi Pereira, Luisao (cap.), David Luiz, Coentrao ; Aimar (Jara, 71e), Javi Garcia, Carlos Martins (Salvio, 77e), Gaitan ; Kardec, Saviola (Peixoto, 57e). Entraîneur : Jorge Jesus.

- Les tactiques

> Lyon. Claude Puel a mis en place son désormais habituel 4-3-3 (qui glisse en 4-1-4-1 en phase défensive). Devant une défense au sein de laquelle Cissokho et Réveillère sont chargés d'apporter offensivement dans leur couloir respectif, le triangle du milieu de terrain central était composé de Gonalons en retrait, et de Pjanic et Gourcuff devant lui. Deux créateurs, donc, avec l'objectif clair de se projeter rapidement vers l'avant à la récupération du ballon et vite trouver Briand (à droite) et Bastos (à gauche) sur les ailes. Ces derniers apportaient du soutien à un Lisandro chargé d'occuper tout le front de l'attaque. Si l'on pouvait craindre un milieu de terrain trop offensif, l'ensemble a donné une impression de stabilité et d'équilibre. Hugo Lloris n'a eu en effet aucun arrêt à effectuer, l'assise défensive de son équipe se confirmant de match en match. Il faut dire que Yoann Gourcuff, notamment, n'a pas été avare en effort défensif, tout comme Miralem Pjanic, pour venir épauler Maxime Gonalons. La stratégie de pressing lyonnaise a été en outre très efficace, avec souvent deux voire trois joueurs entourant le porteur du ballon, le bloc rhodanien coulissant efficacement d'un côté à l'autre. En plus de cette satisfaction défensive, Lyon a aussi réalisé un gros match offensivement. Le quatuor Gourcuff-Bastos-Lisandro-Briand a beaucoup combiné, et on sent une complicité naissante. Mention spéciale pour Bastos et Briand, qui en ont fait voir de toutes les couleurs à leurs adversaires directs sur les côtés.

> Benfica. Dans un 4-4-2, les Portugais ont donné de leur côté une impression de déséquilibre, leur équipe se retrouvant souvent coupée en deux entre les joueurs défensifs et les offensifs. Les arrières latéraux Maxi Pereira et Fabio Coentrao se sont beaucoup projetés vers l'avant, mais ont en contrepartie laissé beaucoup d'espaces dans leur dos. Et comme Gaitan (jusqu'à son expulsion) et Aimar ne se sont pas vraiment sentis concernés par les tâches défensives, les défenseurs portugais se retrouvaient souvent en infériorité numérique face aux attaquants lyonnais. Ce phénomène s'est accentué après l'expulsion de Gaitan, puisque Jorge Jesus est passé à un milieu à trois, tout en conservant ses deux attaquants, Kardec et Saviola. Les Lyonnais ont alors parfaitement exploité les espaces laissés libres sur les ailes pour créer des décalages et des surnombres. En possession du ballon, Aimar quittait son côté droit pour repiquer dans l'axe et laisser l'espace à Maxi Pereira, et Carlos Martins occupait une position plus avancée que son compère de l'axe du milieu de terrain Javi Garcia, à vocation plus défensive. Devant, Saviola occupait une position d'attaquant en retrait, cherchant constamment à se positionner entre les lignes lyonnaises, tandis que le Brésilien Alan Kardec avait un rôle de point de fixation. L'ensemble était cependant peu homogène, trop offensif, et les Portugais se sont beaucoup trop exposés aux contres lyonnais, sans réussir d'un autre côté à se montrer dangereux sur le but d'Hugo Lloris (aucun tir cadré).

- Les clés du match

> L'agressivité lyonnaise. Les Lyonnais se sont montrés conquérants dans les duels, agressifs dans le bon sens du terme, et très actifs au pressing, ce qui leur a permis de récupérer plusieurs ballons très haut dans le camp lisboète (comme sur l'ouverture du score de Briand). Les Lyonnais ont dominé la bataille du milieu de terrain, et se sont montrés intraitables défensivement. L'OL a ainsi imposé une grosse pression athlétique pendant soixante-dix minutes, avant de baisser le pied pour gérer la fin de match, profitant de sa supériorité numérique.

> La supériorité lyonnaise sur les ailes. Lyon ne s'est pas uniquement montré dominateur dans les duels, mais a aussi très bien utilisé la largeur du terrain face à une équipe qui exposait beaucoup ses côtés. Gourcuff et Lisandro sont ainsi régulièrement venus apporter un surnombre sur un côté, s'ajoutant aux déboulés de Briand et Réveillère d'un côté, Bastos et Cissokho de l'autre. Surtout, l'OL a constamment cherché à jouer vite, en passes courtes, limitant le nombre de touches de balle pour créer des décalages. Bastos et Briand, tous deux passeurs décisifs sur un centre, ont brillé.

- L'homme du match

> Yoann Gourcuff. L'ancien Bordelais prend peu à peu ses marques à Lyon, et commence à s'imposer comme l'organisateur du jeu offensif de l'OL. Peu en vue avant la trêve internationale, ses deux buts face à la Roumanie et au Luxembourg lui ont en tout cas fait le plus grand bien, puisqu'il a été au four et au moulin. Très actif au pressing (il récupère le ballon avant de lancer Bastos sur l'ouverture du score), il a aussi constamment cherché à combiner avec le trio offensif. Ses partenaires l'ont aussi beaucoup cherché, et il a plusieurs fois tenté sa chance. Tout n'est pas encore parfait, mais le Breton a réalisé un prestation pleine de promesses.

- Les enseignements

> Lyon. Le redressement entamé depuis près d'un mois maintenant ne semble pas être un épiphénomène. L'OL va mieux, et ça se voit. Il faut dire que le retour en forme de Yoann Gourcuff y est pour beaucoup. Mais dans tous les secteurs de jeu, Lyon semble plus serein. La défense, fébrile en début de saison, retrouve de la sérénité autour de la charnière Cris – Diakhaté. Offensivement, un jeu en passes courtes et rapide se met peu à peu en place, et on a vu de beaux mouvements collectifs. Le début de deuxième mi-temps lyonnais a ainsi donné lieu à une succession d'occasions sur le but lisboète. Il faudra bien entendu confirmer cette belle prestation, mais on commence à retrouver un Lyon à la hauteur de ses ambitions.

> Benfica. Difficile de juger la deuxième mi-temps des Lisboètes, puisqu'ils l'ont disputée à dix contre onze, mais la première mi-temps a en tout cas montré que Jorge Jesus a peut-être été trop ambitieux en alignant autant de joueurs offensifs, déséquilibrant son équipe. Benfica a certes une belle qualité technique, autour d'Aimar et Saviola, mais a manqué de cohésion et de solidité défensive. Ils devront lutter avec Schalke pour la seconde place qualificative du groupe, la première étant promise à l'OL.

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