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PL, 9e journée – Tottenham et Everton se neutralisent



Dans un duel entre prétendants aux places européennes, personne n'a su prendre le dessus sur l'autre entre Tottenham et Everton. Dans un match plutôt fermé, les défenses ont dominé les attaques, le jeu se cantonnant pour beaucoup au milieu du terrain. Pas de troisième victoire consécutive, donc, pour les deux équipes. L'analyse de la rencontre.




- La fiche

TOTTENHAM 1-1 (1-1) EVERTON
35 967 spectateur à White Hart Lane. Arbitre : M. Mike Jones.
Buts : Van der Vaart (20e) pour Tottenham ; Baines (17e) pour Everton.
TOTTENHAM : Gomes ; Hutton, Gallas, Kaboul, Assou-Ekotto ; Palacios, (Sandro, 46e), Modric (cap.) ; Lennon (Pavlyuchenko, 69e), Van der Vaart, Bale ; Crouch. Entraîneur : Harry Redknapp.
EVERTON : Howard ; P. Neville (cap.), Jagielka, Distin, Baines ; Cahill, Heitinga, (Hubbert, 78e) Pienaar ; Coleman (Beckford, 84e), Yakubu (Saha, 63e), Bilyaletdinov. Entraîneur : David Moyes.

- Les tactiques

> Tottenham. Les Spurs étaient disposés en 4-2-3-1, avant de passer en 4-4-2 avec a rentrée de Pavlyuchenko (70e). La défense des Londoniens était très solide, avec une charnière Gallas-Kaboul athlétique, et deux latéraux, Hutton à droite et Assou-Ekotto à gauche, qui ont beaucoup apporté offensivement par leurs débordements et centres, à l'image du but de Van der Vaart suite à un centre de l'Ecossais. Quant au milieu de terrain, il était divisé en deux lignes. Devant la défense, Palacios et Modric occupaient une position plus reculée. Le premier était chargé principalement du travail de récupération, tandis que le Croate était le premier relanceur de son équipe, orientant le jeu depuis l'arrière. Trois milieux avaient ensuite un rôle plus offensif. Les deux ailiers Lennon et Bale devaient, par leurs débordements, alimenter le grand attaquant de pointe Peter Crouch en centres, tandis que Rafael Van der Vaart, en meneur de jeu, devait à la fois être à la dernière passe et en soutien dans la surface. Reste que Tottenham a abusé des longs ballons vers Crouch, ce qui est toujours un risque quand on dispose d'un attaquant aussi grand. Plutôt que de poser le jeu, les Spurs ont abusé de longs ballons. Résultat, si on a vu Bale (mais par intermittance), on n'a pratiquement pas vu Lennon. Les Londoniens, ne parvenant pas à faire la différence par du jeu au sol, sont donc peu à peu tombés dans la facilité, mais Everton a très bien su défendre sur Crouch. En situation défensive, les hommes d'Harry Redknapp ont parfois manqué de cohésion dans le pressing, mais n'ont pas été mis en difficulté par les attaquants des Toffees. Kaboul, notamment, a été impérial.

> Everton. Les hommes de David Moyes ont évolué dans un 4-3-3 plutôt défensif. Car les deux ailiers n'étaient pas des attaquants écartés comme on le voit souvent, mais plutôt des joueurs travailleurs, pour bloquer les couloirs et les montées d'Assou-Ekotto et Hutton. Yakubu, le solide attaquant nigérian, n'a donc pas eu beaucoup de centres à exploiter. Et le soutien offensif venait d'ailleurs plutôt des deux joueurs les plus avancés du trio axial du milieu de terrain, Tim Cahill et Steven Pienaar. Le premier, quand son équipe était en possession du ballon, venait souvent se situer à hauteur de Yakubu, pratiquement en position de deuxième attaquant, tandis que le Sud-Africain se plaçait en soutien dans l'axe. Derrière ce duo, Heitinga était chargé de filtrer les ballons devant la défense, et a plutôt bien neutralisé son compatriote Rafael Van der Vaart. Derrière, si Jagielka et Distin ont rarement été pris en défaut, Phil Neville a eu plus de mal face à Gareth Bale. Si les Toffees ont été solides défensivement, exerçant un pressing intelligent et restant bien en place, ils ont été plutôt inoffensifs. Leur seule frappe cadrée du match est ainsi le superbe coup-franc de Baines de l'ouverture du score (17e). Yakubu a plutôt été efficace dans son rôle de remiseur dos au but, mais a manqué de soutien, et les ailiers ne se sont pas montrés assez percutants. Mais Everton peut avoir des regrets, l'erreur de main de Tim Howard ayant offert l'égalisation à Tottenham.

- La clé du match

> Les prises à deux sur Peter Crouch. Pour neutraliser le géant (2,01 m) anglais, les défenseurs d'Everton ont été très intelligents. Plutôt que de tenter vainement de lui disputer les ballons aériens en un contre un, ils étaient souvent deux, un devant et un derrière lui, le contraignant dans ses mouvements et l'empêchant de remiser efficacement. Parfois à la limite de la faute, cette technique a ainsi considérablement réduit le jeu offensif des Spurs, qui ont souvent joué ces longs ballons.

- L'homme du match

> Younes Kaboul. Symptomatique de la domination des défenses sur les attaques, le défenseur français de Tottenham a été impérial, notamment dans les airs. Il a très bien neutralisé Yakubu (même s'il commet la faute sur le Nigérian, menant à l'ouverture du score d'Everton). L'ancien Auxerrois a également à plusieurs reprises tenté des percées dans le camp adverse, pour créer des décalages, mal exploités par ses coéquipiers. Encore trop méconnu en France, Kaboul pourrait, s'il confirme ces bonnes prestations, attirer l'oeil de Laurent Blanc. Mais la concurrence est rude au sein de la défense des Spurs, et il devra avant tout se battre pour conserver sa place de titulaire.

- Les enseignements

> Tottenham. Les Spurs avaient une belle occasion de monter sur le podium en attendant les rencontres de ce dimanche, en enchaînant une troisième victoire consécutive. Mais les hommes d'Harry Redknapp n'ont pas su trouver la solution face à une équipe qui devrait leur disputer une place européenne. Si Van der Vaart et Modric ont plutôt bien orienté le jeu, ce fut de manière un peu trop latéral, et le jeu des Spurs a grandement manqué de profondeur. La présence de Peter Crouch semble de plus inciter à de longs ballons, souvent stériles. Mais Tottenham reste une valeur sûre de la Premier League, et devrait être difficile à battre à White Hart Lane.

> Everton. Les hommes de David Moyes vont mieux, et cela se voit. Après un début de saison difficile, les Toffees semblent retrouver un niveau de jeu conforme à leurs ambitions européennes. Après leur belle victoire dans le derby de la Mersey face à Liverpool le week-end dernier, ils ont donc décroché un bon match nul à Tottenham. Les coéquipiers de Louis Saha, qui a fait son retour ce week-end, ont surtout montré une belle solidité défensive. Il leur faudra maintenant confirmer pour encore remonter au classement.

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