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LDC, 4e journée - Auxerre l'emporte au courage


Auteurs d'une première période parfaite à l'issue de laquelle ils menaient (1-0), les Bourguignons ne se sont pas laissés abattre après l'égalisation de l'Ajax. Malgré la fatigue, ils sont repartis de l'avant pour aller inscrire le but de la victoire, couronnant une prestation pleine de courage, mais d'intelligence aussi. Auxerre signe ainsi sa première victoire dans ce groupe G, et revient dans la course à l'Europa League. L'analyse de la rencontre.



- Les buts

1-0, 9e : Sur un long ballon de Dudka, Quercia contrôle de la poitrine à l'entrée de la surface et protège le ballon pour Sammaritano qui arrive lancé, dont la frappe, déviée par Vertonghen, trompe Stekelenburg.
1-1, 79e : corner joué en deux temps, centre Suarez, Alderwereild devance trois Auxerrois trop statiques et égalise.
2-1, 84e : Chafni joue rapidement un coup-franc, Langil se présente devant Stekelenburg et ne manque pas l'occasion d'offrir la victoire à son équipe.

- Le résumé

Le match était très ouvert d'entrée, les deux équipes ne fermant pas le jeu. Auxerre abandonnait délibérément la possession du ballon à l'Ajax afin de procéder en contres rapides, s'appuyant sur la vitesse de ses attaquants. Après l'ouverture du score de Sammaritano, les Hollandais peinaient à créer des espaces et trouver des solutions courtes face à un bloc d'Auxerre très bas et resserré. Auxerre prit même petit à petit le dessus au milieu de terrain, et se montrait le plus dangereux, grâce à plusieurs centres devant le but de Stekelenburg et quelques frappes aux vingt mètres. Les hommes de Jean Fernandez ont ainsi réussi une première période idéale, à l'issue de laquelle ils menaient 1-0.
Après le repos, Auxerre montrait quelques velléités offensives, sous la houlette d'un Pedretti très précieux dans la conservation et la circulation du ballon. Mais les Bourguignons baissèrent de pied physiquement, et l'Ajax reprit sa domination. L'AJA, fatiguée, ne parvenait plus à ressortir, perdait le ballon trop bas, était moins précis techniquement, et les défenseurs hollandais étaient moins pressés et donc plus libres dans leur relance. Mais l'Ajax peinait à se montrer dangereux. Néanmoins, après une première alerte (tête de Suarez sur la barre, 61e), Auxerre concédait l'égalisation. On s'attendait à une fin de match difficile pour les hommes de Jean Fernandez, mais ils eurent un beau sursaut d'orgueil, concrétisé par le but d'un Langil jusque-là hors du coup. Et après un dernier cafouillage dans la surface, ils assuraient leur première victoire dans ce groupe G.

- Les tactiques

> Auxerre
- Défensivement : L'organisation défensive mise en place par Jean Fernandez se reposait sur un bloc bas, les onze joueurs auxerrois se repliant rapidement dans leur moitié de terrain, avant de lancer le pressing. Quercia et Sammaritano avaient pour tâche de gêner la première relance des défenseurs centraux de l'Ajax. Derrière, le milieu de terrain de l'AJA coulissait pour se retrouvait souvent à deux contre un au pressing, bloquant bien les espaces. Les ailiers, Roy Contout et Valter Birsa, avaient également un gros travail défensif à effectuer pour bloquer les couloirs, pour soutenir leurs défenseurs latéraux. Une troisième lame était toujours présente en la personne d'un des deux milieux centraux, qui coulissaient d'un côté à l'autre. Derrière, Grichting et Coulibaly encadraient El Hamdaoui, et sortaient en cas de ballon dans le dos du milieu de terrain. La rigueur défensive et la solidité dans les duels a fait merveille.
- Offensivement : Dans son 4-2-3-1, Jean Fernandez avait privilégié des petits gabarits en attaque, vifs, très mobiles. L'AJA abandonnant volontairement la possession du ballon pour procéder en contre-attaque, la vitesse de ces attaquants fut très précieuse. Sammaritano occupait l'espace entre le milieu et la défense de l'Ajax, en soutien de Quercia, en pointe. Sur les côtés, Birsa et Contout ont beaucoup débordé pour apporter le danger dans la surface. En première période, les Auxerrois ont été très efficaces en contre, parvenant soit par une succession de passes courtes et rapides, soit grâce aux longues ouvertures distillées par Benoît Pedretti. L'axe du milieu de terrain de l'AJA offrait d'ailleurs une belle complémentarité, entre un N'dinga à l'aise dans le jeu court, et Pedretti très précis dans le jeu long. Les Auxerrois ont constamment cherché à relancer au sol et court, et ne pas abuser de longs ballons. Mais avec la fatigue, ils ont peiné à ressortir le ballon en seconde période, les mouvements se faisant plus rares de la part des attaquants, et la précision dans les passes déclinant. Mais les Bourguignons ont eu une belle réaction d'orgueil pour arracher la victoire.

> Ajax
- Défensivement : L'Ajax s'est appuyé sur un pressing haut dans le camp auxerrois, pour récupérer le ballon en bonne position. Mais le milieu de terrain hollandais n'a pas été très efficace dans ce domaine en première période, étant souvent mis hors de position par la successions de passes courtes auxerroises. L'arrière-garde néerlandaise a également eu beaucoup de difficultés en première période face à la vivacité des attaquants d'Auxerre, et n'était également pas assez agressive dans les duels. Après le repos, la fatigue auxerroise aidant, le pressing fut plus efficace, permettant de maintenir une pression constante dans le camp auxerrois. Mais un manque d'attention sur un coup-franc vite joué par l'AJA coûta la défaite aux hommes de Martin Jol.
- Offensivement : Alignés en 4-2-3-1, l'Ajax a eu toutes les peines du monde à trouver des espaces, notamment à cause d'un manque de mouvements de la part des joueurs offensifs. Trop axial en première période, le jeu offensif s'est plus dirigé vers les ailes après le repos, mais se heurta souvent au bloc auxerrois. Suarez a été très mobile et disponible sur tous les fronts de l'attaque, au contraire d'un El Hamdaoui bien muselé par la charnière centrale de l'AJA. Globalement, l'Ajax a manqué de précision technique dans la dernière passe, de mouvement et de rapidité dans les transmissions pour déstabiliser le bloc auxerrois.

- La clé du match

> La vivacité des attaquants auxerrois. Même s'il n'avait pas beaucoup de choix à cause des blessés et suspendus, Jean Fernandez a fait un choix payant : celui de faire reposer son attaque sur les épaules de petits gabarits rapides, chargés d'exploiter au mieux les possibilités de contre-attaques. Quercia en pointe, Sammaritano dans les intervalles, Contout sur l'aile droite, ils ont tous trois fait souffrir la défense de l'Ajax. Très mobiles, ils ont bien su se situer dans les espaces.

- L'homme du match


> Benoît Pedretti. Dur de ressortir un seul joueur côté Auxerre, puisque c'est tout le collectif bourguignon qui est allé chercher la victoire. Mais son métronome au milieu de terrain et capitaine, Benoît Pedretti, a comme à l'accoutumée était très précieux. Actif à la récupération, inspiré dans le jeu court comme dans le jeu long, il a aussi soulagé son équipe par sa qualité de conservation du ballon.

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