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LdC, 4e journée – Lyon paie une première mi-temps catastrophique


Mené 3-0 à la pause, Lyon a perdu le match en première période face à une équipe de Benfica inspirée. A la rue dans l'engagement et techniquement, l'OL s'est réveillé en fin de match, profitant du relâchement lisboète pour inscrire trois buts, sans pour autant produire de jeu. Les hommes de Claude Puel ont donc limité la casse, et restent en tête du groupe B. L'analyse de la rencontre.



- Les buts

1-0, 20e : Sur un coup-franc de Carlos Martins, Kardec devance Diakhaté et trompe Lloris.
2-0, 32e : Suite à un coup-franc lyonnais repoussé, Lovren manque son dégagement, et les attaquants portugais se retrouvent à quatre contre deux. Salvio décale Carlos Martins sur le côté droit, dont le centre au deuxième poteau trouve Coentrao, qui fusille Lloris de volée.
3-0, 42e : Sur corner, Carlos Martins trouve Javi Garcia, seul aux six mètres, qui devance Lloris.
4-0, 67e : Sur un contre rapide, Carlos Martins trouve Coentrao qui lobe tranquillement Lloris, trop avancé.
4-1, 75e : Lacazette, entré en jeu, déborde côté droit et centre, Gourcuff place un plat du pied dans la lucarne de Roberto.
4-2, 85e : Sur un corner de Gourcuff, Lacazette dévie au premier poteau et Gomis pousse le ballon dans le but vide.
4-3, 90e+5 : Sur un dernier coup-franc, Gonalons envoie le ballon dans la surface, Lovren devance la sortie hasardeuse de Roberto et réduit la marque.

- Les tactiques

> Benfica
- Défensivement : Comme au match aller, Benfica a été parfois trop laxiste dans le replacement défensif. Coentrao a aussi laissé beaucoup d'espaces dans son dos, conséquence de ses nombreuses montées. Mais à l'inverse du match à Gerland, le milieu de terrain portugais a dominé son sujet, plus agressif dans les duels, plus présent à la récupération, et plus précis dans les phases de transition. La charnière centrale a été solide, et Javi Garcia bien meilleur dans son rôle de sentinelle. Mais le Benfica a eu un relâchement coupable en fin de rencontre, encaissant trois buts, ce qui change la donne.
- Offensivement : Dans son 4-4-2, le Benfica tentait d'écarter très vite le jeu sur les ailes pour profiter des montées de Maxi Pereira et Coentrao, qui ont apporté le surnombre à de multiples reprises. Carlos Martins était le principal chef d'orchestre du club portugais, comme en attestent ses quatre passes décisives. Les Lisboètes ont aussi profité de la fébrilité de Lovren, aligné à un poste inhabituel d'arrière gauche, pour lancer de nombreuses actions depuis ce côté. Après le repos, ils ont eu beaucoup de mal à créer le danger face au bloc lyonnais, mais l'essentiel était fait.

> Lyon
- Défensivement : Les hommes de Claude Puel, en position de 4-1-4-1 en phase défensive, n'ont pas été assez rigoureux dans le replacement défensif à la perte du ballon, laissant trop d'espaces aux Lisboètes. Ils ont aussi perdu trop de duels au milieu de terrain. Les ailiers n'ont également pas sufisamment apporté leur soutien aux défenseurs latéraux, souvent en infériorité numérique. Il y a eu du mieux en seconde période, l'OL était mieux en place, mais le mal était fait.
- Offensivement : Dans son habituel 4-3-3, Claude Puel avait néanmoins apporté une petite modification. En l'absence de Gomis, Briand a été préféré à la pointe de l'attaque à Gomis, pour apporter sa vitesse et de la profondeur, dans l'idée de prendre le Benfica en contre. L'OL a eu ainsi plusieurs opportunités en début de match. Mais par la suite, il a eu toute les difficultés du monde à se projeter vite vers l'avant, manquant de précision dans les passes ou de vitesse dans les transmissions. Réveillère et Lovren n'ont pas vraiment apporté offensivement, et Lyon manquait de solutions vers l'avant, avec un bloc positionné trop bas. L'entrée de Lacazette a apporté de la vivacité sur le côté droit, mais trop tard. Pjanic et Gourcuff n'ont pas eu le rendement escompté, bien neutralisés par l'entrejeu lisboète. Paradoxalement, sans être vraiment transcendants, les Lyonnais ont malgré tout inscrit trois buts en fin de match; profitant du relâchement lisboète.

- La clé du match

> La première mi-temps catastrophique de l'OL. Le Benfica avait fait le plus dur à la pause, menant 3-0. Pas présents dans l'engagement, imprécis, laxistes dans le replacement, pas assez concernés par le pressing, les hommes de Claude Puel ont pris l'eau. Benfica n'a pas forcément été plus brillant qu'à l'aller, mais Lyon a été bien inférieur, laissant trop d'espaces aux Portugais, et incapable d'exploiter leurs errements défensifs. L'OL a eu une bonne réaction en fin de match, mais bien trop tardive.

- L'homme du match


> Carlos Martins. Le métronome de l'entrejeu du Benfica a réalisé un match plein, avec quatre passes décisives à la clé (dont un corner et un coup-franc). Il a également beaucoup travaillé défensivement, parcourant un peu plus de neuf kilomètres pendant les 75 minutes où il était sur le terrain. Il n'a certes pas été toujours très précis dans ses passes (29 réussies sur 45 tentées, 64% de réussite), mais a joué très juste dans la dernière passe, et donc été décisif.



- Conclusion

Scénario plutôt étrange, dans une rencontre que les Lyonnais ont totalement manqué, mais qui au final ont su limiter la casse en profitant du relâchement de Benfica. Reste qu'ils ont réalisé une première période catastrophique, et les Portugais avaient déjà un avantage décisif à la pause (3-0). Des problèmes dans les transmissions et la projection vers l'avant ainsi que dans le pressing et la rigueur défensive ont été fatals aux hommes de Claude Puel. Le Benfica réalise de son côté la bonne opération dans ce groupe B, à la faveur du match nul entre l'Hapoël Tel-Aviv et Schalke 04.

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