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PL, 14e journée – Tottenham renversant

Le derby londonien entre les deux clubs ennemis a donné lieu à un scénario renversant, chaque équipe ayant sa mi-temps. Arsenal a dominé en première période, tant tactiquement que techniquement, tandis que Tottenham s'est réveillé après le repos pour remonter son retard de deux buts et remporter la victoire. Fabregas a été très inspiré pour les Gunners, mais a aussi offert le penalty de l'égalisation aux Spurs, sûrement le tournant du match. L'analyse de la rencontre.




- Les buts

1-0, 9e : Samir Nasri réalise un appel depuis la droite vers l'axe dans le dos de la défense de Tottenham, et est servi par Fabregas. Le Français devance Gomes, et redresse de justesse le ballon pour ouvrir le score dans un angle très fermé.
2-0, 27e : Sur un contre mené rapidement, Nasri trouve Denilson dans l'axe qui décale Fabregas en une touche. L'espagnol va fixer la défense de Tottenham et écarte sur Arshavin, qui centre pour Chamakh, qui devance Kaboul et conclut en taclant.
2-1, 50e : Sur un long ballon, Defoe dévie de la tête pour Van der Vaart, qui décale Bale sur la droite. Lancé, le Gallois conclut d'un petit extérieur dans le petit filé de Fabianski
2-2, 67e : Sur un coup-franc à 25 mètres de Van der Vaart, Fabregas contre volontairement le ballon de la main, provoquant un penalty. Le Hollandais se fait justice lui-même et égalise, prenant Fabianski à contre-pied.
2-3, 85e : Sur un coup-franc provoqué par Bale, Kaboul prend le dessus sur Van Persie et Fabregas dans les airs, et trompe Fabianski d'une tête arrière.

- Le résumé

Dans ce derby londonien, il n'y a pas eu de round d'observation, les deux équipes attaquant la rencontre tambour battant. Mais peu à peu, Arsenal prit les choses en main. Plus agressifs, la domination des Gunners allait être récompensée par l'ouverture du score de Nasri (1-0, 9e). La supériorité technique d'Arsenal était criante, et le décalage entre les deux équipes flagrants. Le jeu des hommes d'Arsène Wenger était fluide, dynamique et vif, alors que les Spurs peinaient à ressortir les ballons et manquaient de précision dans les passes. Et Arsenal allait même doubler la mise sur un contre d'école conclu par Chamakh (2-0, 27e). Seul Modric, de loin, inquiétait un tant soit peu Fabianski pour Tottenham (30e). Arsenal gérait ensuite son avance jusqu'au repos.

Au retour des vestiaires, la rencontre semblait repartir sur les mêmes bases. Mais l'entre-jeu de Tottenham fut bien plus agressif dans les duels, et l'entrée de Defoe en pointe a donné de la profondeur au jeu des Spurs. La réduction du score rapide de Bale (2-1, 50e), fut suivie d'une grosse erreur de Fabregas, offrant un penalty à Van der Vaart (2-2, 67e). Sans être génial, Tottenham était revenu dans le match, profitant de la naïveté de Gunners qui n'ont pas su se mettre définitivement à l'abri. La dynamique était inversée, et Arsenal peinait à se montrer dangereux, hormis sur une frappe de Fabregas sortie par Gomes (78e). Et sur un coup-franc provoqué par Bale, Kaboul offrait la victoire à Tottenham (2-3, 85e). La défense des Spurs repoussait les derniers assauts des Gunners, et les hommes d'Harry Redknapp remportèrent ainsi la première victoire de Tottenham à Arsenal depuis 1993.

- Les tactiques

> Arsenal.
 - Défensivement : Dès l'entame de la rencontre, le pressing haut des Gunners se mit en place, notamment sous l'impulsion des trois joueurs les plus offensifs, gênant considérablement la relance de Tottenham. Les déplacements défensifs du milieu de terrain d'Arsenal étaient également très intelligents, et laissaient peu de solutions aux Spurs, régulièrement entourés par trois joueurs. Le trio du milieu de terrain, coulissait ainsi efficacement pour bloquer les transmissions adverses vers les ailes. Les ailiers apportaient également leur soutien aux défenseurs latéraux, notamment Nasri sur le côté droit, afin de ne pas laisser Sagna seul face à Bale et aux montées d'Assou-Ekotto. En première période, la défense 100% française n'a pas été vraiment bousculée. Après le repos, le milieu de terrain des Gunners paru peu à peu marquer le pas physiquement, et cela s'en ressentit dans le pressing. Et Arsenal se fit prendre en contre sur le but qui relança Tottenham. Le bloc des joueurs d'Arsène Wenger donna pourtant globalement une impression de solidité, n'étant jamais inquiété sur des attaques placées. Mais il se fit naïvement avoir sur trois buts évitables.

- Offensivement : Les Gunners ont réalisé une grosse première période, faisant parler leur supériorité technique et tactique, surtout au milieu de terrain. Les déplacements de Fabregas et Nasri entre les lignes ont posé beaucoup de problèmes à leurs adversaires, permettant à leurs coéquipiers d'avoir plusieurs solutions vers l'avant. En supériorité numérique dans l'axe au milieu de terrain, Arsenal faisait circuler le ballon de manière fluide, mais manquait néanmoins de conviction pour inscrire plus que deux buts, alors qu'il y avait la place. Le deuxième but, inscrit par Chamakh, témoignait néanmoins de la volonté des hommes d'Arsène Wenger de se projeter vite vers l'avant. Tactiquement et techniquement, Arsenal dominait son adversaire. Après la pause, leur supériorité technique sembla un temps se confirmer, mais le bloc plus discipliné et mieux organisé de Tottenham les empêcha de dérouler. Emoussé physiquement par son gros match international en milieu de semaine, Samir Nasri perdit en influence, et le jeu des Gunners en mobilité. Ce à quoi il fallait ajouter de l'imprécision dans la dernière passe et le dernier geste, ainsi que de plus grandes difficultés à mettre de la vitesse dans les transmissions. En fin de match, les longs ballons envoyés pour tenter de réduire le score n'ont rien donné.

> Tottenham.
- Défensivement : Si la charnière centrale totalement française a été très solide dans les duels, elle a souvent été sollicitée en première période, la faute à un pressing inexistant. Mangés au milieu de terrain, les Spurs n'étaient pas assez près des Gunners pour les empêcher de jouer. Et quand les joueurs offensifs lançaient un pressing, ils n'étaient pas suivant par le reste du bloc de Tottenham, disposé bas dans son camp (surtout après le premier but de Nasri, parti dans le dos de la défense montée assez haut). Après la pause, le milieu de terrain fut plus travailleur, à l'image d'un Bale surtout concentré sur les tâches défensives. Cela donna ainsi une meilleure assise aux coéquipiers d'un William Gallas impérial derrière. Bien en place, les Spurs pouvaient ainsi lancer quelques contres à la récupération du ballon. L'arrière-garde de Tottenham ne fut pas réellement inquiétée en seconde période, notamment grâce à des déplacements intelligents du milieu de terrain pour couvrir un couloir droit abandonné avec la sortie de Lennon, et se régala sur les longs ballons d'Arsenal en fin de rencontre.

- Offensivement : En première mi-temps, Tottenham peinait à faire circuler le ballon de manière fluide, manquant de précision dans les passes et de mouvement. Avec Pavlyuchenko en rôle de pivot, Bale et Lennon peinaient à offrir de la profondeur. Le second passa ainsi la majorité de son temps à défendre, hormis en fin de rencontre, où il fut notamment à l'origine du coup-franc victorieux. Lennon, transparent, repiquait dans l'axe pour laisser le champ libre aux montées d'Hutton, mais cela manquait de conviction. Au contraire, après le repos, la réorganisation de Tottenham et une motivation accrue leur permit d'enfin se montrer dangereux, et de revenir dans le match. L'entrée de Defoe renforça l'axe, tandis qu'Hutton était désormais seul en charge de l'animation du couloir droit. Pas dangereux sur les attaques placées, les Spurs ont néanmoins su profiter de la naïveté d'Arsenal pour l'emporter.

- L'homme du match

> Cesc Fabregas (Arsenal). Même si Arsenal a perdu, son métronome au milieu de terrain, l'Espagnol Fabregas, a réalisé un gros match. Sur 67 passes tentées, le Gunner en a ainsi réussies 60, dont une décisive pour Nasri d'une superbe ouverture depuis sa moitié de terrain. Il aurait également pu offrir la victoire à son équipe, mais sa frappe enveloppée fut bien sortie par Gomes. En seconde période, il fut le seul à surnager dans l'entre-jeu d'Arsenal. Inspiré offensivement, il travailla aussi beaucoup défensivement. Mais sa prestation est ternie par sa main incompréhensible sur le coup-franc de Van der Vaart, offrant à Tottenham un penalty transformé par le Hollandais. L'homme du match en bien, donc, mais également en mal

Les passes de Fabregas face à Tottenham (bleu : réussies ; rouge : manquées ; blanc : décisive).

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