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Liga, 13e journée - Un Barça brillant de mille feux donne la leçon au Real de Mourinho

Suivi par 620 millions de téléspectateurs de par le monde selon les estimations, le choc le plus attendu depuis le début de saison sur la planète foot opposait ce lundi soir le FC Barcelone au Real Madrid. Sur le papier, l'affiche était alléchante, entre deux équipes qui survolent la Liga, et qui comptent dans leurs rangs des joueurs parmi les meilleurs du monde, dont les deux derniers Ballon d'Or, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Mais le duel tant espéré n'a pas eu lieu, et la rencontre a tourné en une démonstration barcelonaise.


- Les buts

1-0, 10e : Sur une superbe action collective, Iniesta lance Xavi dans le dos de la défense madrilène, qui trompe Casillas de près.
2-0, 18e : Suite à une nouvelle démonstration collective, Xavi trouve Villa sur l'aile gauche d'une superbe transversale. L'ancien Valencian déborde le long de la ligne de but et centre fort devant le but. Le ballon est ralenti par Casillas, mais Pedro conclut.
3-0, 55e : Messi lance Villa dans le dos de Pepe. A la limite du hors-jeu, l'ancien Valencian ne manque pas l'occasion de tripler la mise.
4-0, 58e : Parti de loin, Messi repique vers l'axe et trouve Villa dans la profondeur d'une longue passe dans la diagonale. L'attaquant espagnol devance Casillas et s'offre un doublé.
5-0, 90e+1 : Iniesta dévie pour Bojan, qui déborde côté droit et centre à ras de terre. Iniesta est trop court, mais Jeffren devance Sergio Ramos et trompe Casillas.

La disposition tactique de Barcelone et du Real Madrid.

La Catalogne contre le centralisme de la capitale, Barcelone contre Madrid, Guardiola contre Mourinho, Messi contre Ronaldo... Le choc entre le Barça et le Real Madrid, toujours riche en symboles, l'était encore plus qu'à l'accoutumée lundi soir. Pour son retour dans un Camp Nou, où il avait créé la polémique la saison passée avec l'Inter, José Mourinho avait l'ambition de frapper un grand coup avec le Real Madrid, battu lors des quatre derniers Clasico, parfois de manière cinglante. Mais son équipe a été complètement dépassée par un FC Barcelone en état de grâce.

Pression barcelonaise

D'entrée, le Barça a imposé une grosse pression sur la défense madrilène, grâce à une circulation rapide et fluide du ballon. A l'image d'une équipe de handball, les Catalans faisaient circuler le cuir de droite à gauche, patiemment, en attendant la faille. Après deux premières alertes sur un tir enveloppé de Messi sur le poteau (6e) et une frappe de loin d'Alves (7e), la domination barcelonaise était concrétisée suite à une belle action collective, conclue par Xavi de près (1-0, 10e). Le deuxième but est l'illustration parfaite de la domination des hommes de Guardiola. Suite à une conservation de près d'une minute, le ballon arrive sur Villa côté gauche, qui déborde et centre fort devant le but. Pedro reprend pour le but du break (2-0, 18e).

Procédant essentiellement par contre, le Real peinait à se montrer dangereux, la faute à de trop nombreuses imprécisions techniques. D'autant que le milieu de terrain madrilène éprouvait toutes les peines du monde à museler les géniaux Xavi et Iniesta, épaulés par Messi, dont les nombreux décrochages perturbaient la défense madrilène. Car avec la consigne donnée à Di Maria de couvrir les montées de Dani Alves, l'arrière-garde de Madrid était parfois un alignement de cinq joueurs, pour seulement deux ou trois Barcelonais sur les ailes. Mais un accrochage entre Cristiano Ronaldo et Guardiola allait réveiller la Maison Blanche. Plus appliqués, les joueurs de la capitale élevèrent leur niveau de jeu, sans toutefois parvenir à s'approcher du but de Victor Valdes, contraints qu'ils étaient de frapper de loin pour inquiéter le portier catalan. Le Barça perdit en précision, et subit en fin de première mi-temps, mais préserva malgré tout son avantage de 2-0 à la pause.

"Olé !"

Dès le retour des vestiaires, Barcelone reprit son emprise sur le jeu, et allait tuer le match en trois minutes. Villa, mis sur orbite par deux caviars de Messi, s'offrait un doublé pour son premier Clasico (3-0, 55e, puis 4-0, 58e). Le Real était chaos debout, et Mourinho, résigné, ne chercha pas à inverser la tendance par son coaching. La rencontre tournait à la démonstration, le Barça enchaînant les passes à dix sous les « Olé » du public du Camp Nou. Complétement désorganisé par les mouvements incessants des Catalans, le Real courrait après le ballon, et n'en faisait rien les rares fois où il l'avait en sa possession. Ronaldo, bien muselé par Puyol, et Benzema, transparent, sont passés à côté de leur match. Seul Di Maria a parfois déstabilisé la défense barcelonaise, mais il était bien trop seul. La défense madrilène, de son côté, ne parvenait pas à contenir Messi, décidément bel et bien le meilleur joueur du monde. Ses nombreux décrochages lui ont permis de se mettre dans le sens du but et de prendre de la vitesse. Dans ces cas-là, il est inarrêtable. La supériorité collective du Barça devint humiliante sur un dernier contre rondement mené. Bojan trouvait Jeffren, qui corsait encore un peu plus l'addition (5-0, 90e+1). C'en était trop pour Sergio Ramos, expulsé dans la minute suivante pour avoir violemment repoussé Carles Puyol.

Le Real Madrid a pris une leçon, lundi soir. Techniquement, tactiquement, collectivement, mais aussi individuellement, les hommes de José Mourinho ont été surclassés. La désillusion est grande, et le coup au moral rude. De match, il n'y a pas eu. Car quand le Barça joue comme cela, il n'a aucun équivalent sur la planète.

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