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PL, 20e journée – Manchester United concède un nul cruel

Les matchs s'enchaînent en Angleterre pendant la période des fêtes. Après avoir joué il y a deux jours face à Sunderland (2-0), Manchester United se déplaçait ainsi hier à Birmingham avec l'objectif de repasser en tête (avec deux matchs en retard) devant le voisin de City, vainqueur plus tôt de l'autre équipe de Birmingham, Aston Villa (4-0). Les Red Devils ont un temps tenu leur victoire, jusqu'à un coup du sort en fin de match (1-1). L'analyse de la rencontre.



Alors que les autres grands championnats européens font une pause à l'occasion des fêtes de fin d'année, les clubs de Premier League, au contraire, font face à leur période la plus dense. Seulement deux jours après sa victoire face à Sunderland (2-0) à Old Trafford, Manchester United remettait le couvert hier à Birmingham. Les deux équipes avaient la pression suite aux autres résultats de la journée : Birmingham était devenu relégable au coup d'envoi, et les Red Devils avaient provisoirement perdu leur première place au profit de Manchester City. Mais entre une équipe de Birmingham prudente à l'excès et des Mancuniens fatigués, la rencontre n'a pas été enthousiasmante.

Jambes lourdes

Sir Alex Ferguson avait décidé de reconduire l'équipe vainqueur de Sunderland, à l'exception du Coréen Park, parti disputer la Coupe d'Asie des Nations, remplacé par Gibson. Rooney était positionné côté gauche et Giggs à droite, en soutien de Berbatov en pointe, devant un milieu de terrain très travailleurs, avec Carrick, Anderson et donc Gibson. En face, Birmingham était disposé dans son traditionnel 4-5-1, assez défensif, avec un trio de milieux là aussi travailleurs, avec Bowyer, Ferguson et Gardner, et le seul Jerome en pointe. On pouvait donc s'attendre à un match assez fermé, avec une grosse bataille dans l'entrejeu. D'autant que les conditions n'étaient pas idéales, entre le brouillard et un terrain glissant. Ajouté à cela les jambes lourdes des Mancuniens, il était difficile d'attendre des merveilles de ce match. La réalité du terrain l'a confirmé, avec beaucoup de déchet technique de part et d'autre, peu d'espaces, avec deux blocs défensifs bien organisés.

Rooney tenta bien plusieurs fois sa chance de loin en première période (8e, 12e, 17e), et Giggs trouva le poteau sur un centre manqué (18e), mais MU peinait à se montrer dangereux. En face, Birmingham, plus frais (son match du week-end dernier ayant été reporté), monta peu à peu en puissance dans les duels et à la récupération, sous la houlette de Ferguson et Bowyer. Beausejour faisait des misères à Rafael, mais les Blues devaient se contenter eux aussi de frappes de loin pour inquiéter un tant soit peu Van der Sar. Manchester manquait de lien entre les lignes, et peinait dans la circulation du ballon. Le bon pressing de Birmingham contraignait d'ailleurs souvent Ferdinand ou Vidic à jouer de longs ballons, un régal pour les grands gabarits adverses. A la pause, le score nul et vierge était logique.

La classe de Berbatov

Au retour des vestiaires, la rencontre repartit dans un premier temps sur le même rythme, avec toujours autant d'imprécisions, d'erreurs techniques. Birmingham, de son côté, peinait de plus en plus à créer le danger sur les ailes. Et sur un éclair de Berbatov, le seul à éclairer la rencontre de sa classe et de son aisance technique, Manchester allait finalement ouvrir le score. Talonnade pour Gibson, qui le remet dans la course, et le Bulgare trompait Foster au premier poteau (0-1, 58e). Pas forcément mérité, mais on se dit alors que l'expérience mancunienne et leur réalisme habituel avaient fait la différence. Sur un nouvel exploit individuel, Berbatov manqua même le break, sa frappe trouvant le poteau (61e). Les Blues restaient sans réaction, et paraissaient abattus. Ils ne mirent pas de pression avant les dix dernières minutes, mais c'était désordonné et apparemment inoffensif. Le géant (2,02 m) Zigic était rentré pour profiter des longs ballons, mais Manchester tenait bon malgré une évidente baisse de régime physique. Le Serbe allait néanmoins faire la différence, de manière illicite, en faisant faute sur Ferdinand et en déviant le ballon de la main pour l'égalisation de Bowyer au deuxième poteau (1-1, 90e). Cruel pour des Mancuniens qui ont cependant trop reculé en fin de rencontre, et n'ont pour une fois pas su se mettre à l'abri.

Le classement étant faussé par les divers reports de rencontres, il est difficile de tirer des conclusions à ce niveau suite à ce résultat nul. Manchester United a néanmoins repris la tête de Premier League, même s'il a manqué l'occasion de créer un premier écart. Surtout, l'absence de Nani et le manque de confiance d'un Rooney qui n'a plus marqué dans le jeu depuis mars dernier sont très préjudiciables, malgré un Berbatov en état de grâce. Pour Birmingham, ce point fait du bien tant psychologiquement que sur le plan comptable dans la course au maintien, mais l'absence de révolte et le manque d'imagination des Blues est inquiétant.

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