Opposé à une équipe de Leeds (D2 anglaise) combative pour le compte des 32e de finale de FA Cup, Arsenal est passé tout près de l'élimination à l'Emirates. Bousculés, pas inspirés, les hommes d'Arsène Wenger ont attendu la 90e minute et un penalty de Fabregas pour arracher le match nul (1-1). Le match devra être rejoué, à Leeds cette fois. Pas de quoi arranger les affaires des Gunners. L'analyse de la rencontre.
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| Les formations d'Arsenal et Leeds, en 4-2-3-1. |
Sur le papier, l'affiche avait de quoi séduire, entre une équipe d'Arsenal souvent agréable à voir évoluer, et une formation de Leeds United qui joue les premiers rôles en Championship (D2 anglaise) et cherche à renouer avec son glorieux passé. Pour l'occasion, Arsène Wenger avait aligné une équipe mélangeant titulaires et remplaçants. Nasri, Fabregas, Wilshere, Clichy ou Sagna n'étaient ainsi pas sur le terrain au coup d'envoi, mais il n'y avait pas non plus de jeune inconnu dans le onze de départ, comme c'est parfois le cas avec Wenger. Côté tactique, Arsenal a évolué dans son traditionnel 4-2-3-1, avec Bendtner décalé côté droit et Chamakh en pointe. Leeds, qui restait sur quatre matchs sans victoire en championnat, était disposé dans un 4-2-3-1 similaire quoiqu'un peu plus prudent.
Arsenal imprécis
Comme souvent en coupe, le "petit" s'est montré sans complexes, et ce dès l'entame de match. Agressifs, pressant haut les Gunners, présents dans les duels, les joueurs de Simon Grayson dominèrent le premier quart d'heure. Arsenal était emprunté, pas assez concentré, et peinait à faire circuler le ballon, hormis sur une ouverture lumineuse de Rosicky pour Arshavin, qui perdait son duel face à Kasper Schmeichel (11e). Quelques minutes plus tard, Becchio, très remuant, répondait en butant à son tour sur un Szczesny sorti rapidement (14e). Disciplinés, les Whites faisaient preuve d'une grande rigueur dans le replacement défensif, mais ne craignaient pas également d'aller chercher haut les Gunners, à l'image d'un Becchio accrocheur, qui gênait considérablement les relances adverses. Leeds manquait néanmoins de génie, se basant principalement sur un jeu direct en direction de son attaquant argentin. Arsenal prit peu à peu la direction des opérations, mais se montrait toujours aussi imprécis dans le jeu. Les hommes d'Arsène Wenger s'en remirent alors à des coups de pied arrêtés pour inquiéter Schmeichel : déviation de Squillaci repoussée sur la ligne suivie d'une frappe de Denilson déviée en corner par le portier danois (29e), tête de Chamakh sur un corner d'Arshavin (34e). Leeds ne parvenait plus à ressortir avec le ballon, mais Arsenal ne parvenait pas non plus à trouver la faille face au solide bloc adverse. A la pause, le score de 0-0 était plutôt logique, malgré une dernière frappe de Bendtner stoppée par Schmeichel (45e).
Walcott, le détonateur
Au retour des vestiaires, Arsenal se montra plus agressif, plus entreprenant, plus conquérant. Leeds fut alors contraint d'évoluer plus bas. Mais alors qu'on pensait Arsenal lancé, sur la première incursion des Whites dans le camp adverse, Gradel côté gauche était déséquilibré dans la surface par Denilson. Penalty, transformé par Snodgrass (0-1, 54e). Pas mérité, mais une situation récurrente pour les Gunners qui, en n'ouvrant pas le score, se sont exposés à ce genre de scénario. L'entrée de Fabregas à l'heure de jeu contribua à fluidifier la circulation de balle des Londoniens, mais la défense de Leeds tenait bon, profitant de la succession de mauvais choix des attaquants d'Arsenal, Bendtner et Arshavin notamment. Alex Bruce était héroïque au sein de la défense centrale de United, et impérial dans les duels. Becchio aurait pu faire le break sur corner, mais sa tête fut repoussée par Szczesny (64e). Un peu plus tard, Snodgrass manqua lui aussi de doubler la mise, son coup franc passant juste à côté du but d'un Szczesny battu (71e). Mais l'entrée de Walcott allait changer les choses. Ses appels dans le dos de Parker firent des ravages, et après un premier cafouillage (88e), l'ailier international anglais fut retenu dans la surface de réparation la minute suivante. Penalty logique, et Fabregas ne manqua pas l'occasion d'égaliser (1-1, 90e). Les arrêts de jeu allaient alors être une véritable attaque-défense, avec des Gunners réveillés par ce but. Mais Bendtner, Vela et enfin Walcott manquèrent de justesse dans le dernier geste pour offrir la victoire à leur équipe. Il faudra rejouer ce 32e de finale, à Elland Road cette fois.
Un résultat forcément frustrant pour Arsenal, puisque les Gunners se seraient bien passés d'ajouter une rencontre de plus à leur calendrier déjà chargé. Mais au final le résultat nul est plutôt logique, tant les hommes d'Arsène Wenger ont eu du déchet dans leur jeu, notamment dans les derniers gestes. En face, Leeds avait cru au scénario parfait suite à son ouverture du score, mais a fini par craquer sous la pression londonienne, après avoir été héroïque défensivement. A Elland Road, les Whites ont les moyens d'aller chercher la qualification.
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