- Pour
> Palier aux failles de l'effectif
Le mercato d'hiver permet aux clubs en difficulté de tenter de redresser la barre. Les équipes mal classées ou qui ont manqué leur recrutement l'été précédent ont la possibilité de se rattraper en janvier en se montrant plus judicieux dans le choix de leurs recrues. Il faut plusieurs mois pour pouvoir juger de la qualité et du potentiel réels d'un effectif. Le mercato d'hiver permet donc de compenser des faiblesses remarquées dans la première partie de saison. Le Stade Rennais, par exemple, conscient de ses lacunes offensives, a engagé il y a quelques jours l'attaquant Lensois Razak Boukari.
> Un moyen de rebondir pour les joueurs
Le marché hivernal est une roue de secours pour les clubs en difficulté, mais aussi pour les joueurs en manque de temps de jeu, désireux de rebondir ailleurs et de ne pas passer une autre moitié de saison sur le banc. C'est un moyen de se relancer et de trouver du temps de jeu ailleurs, pour ne pas perdre une saison complète.
> De l'animation
Les rumeurs des transferts fleurissent pendant cette période, créant ainsi de l'animation dans une période bien pauvre en actualité footballistique (hormis en Angleterre, la Premier League ne faisant pas de trêve pour les fêtes). Les mordus du ballon rond ont ainsi toujours quelque chose à se mettre sous la dent malgré la trêve.
- Contre
> Une déstabilisation
Néanmoins, une telle période crée de l'agitation au sein des clubs : entre les joueurs prêts à aller au clash pour partir, ceux qui craignent de voir leur place menacée par l'arrivée d'une recrue et la pression des médias, le calme recherché par les clubs se trouve bien perturbé, pour au final peu de mouvements. Le feuilleton de ce mercato d'hiver est par exemple celui de Stéphane Sessegnon (PSG). Le joueur accuse son entraîneur de l'avoir insulté, et veut quitter le club de la capitale. N'est-ce qu'un prétexte pour pouvoir partir après un début de saison raté sur le plan individuel ? Paris se serait en tout cas bien passé de cette polémique, alors que la sérénité est revenue sur le Camp des Loges cette saison.
> Une opportunité pour les riches
Le mercato d'hiver est surtout profitables aux clubs qui ont les moyens d'investir sur le marché des transferts, donc les plus riches. Manchester City a ainsi à nouveau profité de ses pétrodollars pour recruter l'attaquant bosnien de Wolfsburg Edin Dzeko, pour un montant de 35 millions d'euros. Les clubs plus modestes n'ont pas les fonds nécessaire pour réaliser des investissements importants. Le marché hivernal est donc profondément inégalitaire.
> Les rumeurs de transferts
Les rumeurs de transferts, si elles créent de l'animation, mènent néanmoins à des pratiques journalistiques douteuses, avec des informations souvent basées sur de l'intuition, parfois de l'invention pure et simple, qui envahissent le web. Les rumeurs les plus folles ont une deuxième espace d'expression après l'été, et les sites de transferts, plein d'imagination, se régalent. Très peu de ces rumeurs sont en réalité concrètes. Les tabloïds anglais, notamment, s'en donnent à cœur joie, et sont malheureusement le plus souvent repris par les médias français.
> Inutile ?
Le mercato d'hiver voit au final peu de mouvements, peu de transferts. D'où les doutes sur son utilité. A ce jour, il n'y a eu ainsi que dix transactions concernant la Ligue 1, dont certaines secondaires (le recrutement d'un nouveau troisième gardien, Jules Goda, par l'OM par exemple). Le marché estival est également souvent assez calme, il est logique que celui d'hiver le soit encore plus, la plupart des clubs recherchant avant tout la stabilité pour ne pas perturber l'équilibre de leur effectif. Certains militent alors pour sa suppression pure et simple. Au final, pas sûr qu'on y verrait une grande différence...
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